Dans mon souvenir d’enfant, la cabine de plage était l’affichage d’un statut. Parvenus, petits bourgeois, familles nombreuses un peu aisées, pendant que les uns se frottaient au sable, les autres s’offraient un plancher, un abri de vent ou de soleil.
Le confort à la plage dissociait encore les classes sociales, rendant les différences visibles même en maillot de bain.
En même temps, elles étaient le signe d’un enchaînement à sa condition. Impossibilité de profiter d’un dénuement offert par la plage sur une simple natte, impossibilité de souffrir la brûlure naturelle du soleil, contrainte de la propriété projetée sur un espace à peine aménagé.
La démocratisation s’est peut-être engagée…